Enrichir nos cartes du monde
Exercice d’évaluation en groupe
Accès à une expérience ressource de référence.
1. Chacun pour soi trouve l’accès à une expérience vécue où il a été "évalué" et où cela a représenté une enrichissement pour lui (cela lui a donné envie et les moyens d’aller de l’avant).
– réévoquer la situation comme si vous y étiez
– comment cela s’est-il passé concrètement ?
– qu’est-ce qui fait que le processus vous a enrichi ?
2. groupes de 3 (15 minutes par personne).
A raconte brièvement son expérience.
B et C écoutent, observent et notent :
– la séquence des systèmes de représentation (VAKOG) de A
– les critères de A : qu’est-ce qui est important pour A, pour que l’évaluation soit enrichissante ?
– les niveaux logiques.
– Quelle séquence ?
– A quel moment y a-t-il un "tilt" (non-verbal, verbal) ?
3. B et C échangent leurs observations en vérifiant avec A et en réajustant ce qui est juste pour lui/elle dans sa carte du monde.
De cette façon, arriver à dégager un (ou deux) CRITÈRES essentiel pour lui dans ce qu’est une évaluation enrichissante.
Accepter d’être en désaccord sur le contenu tout en s’accordant sur le processus : entretenir le contact (s’accorder, synchronisation non-verbale (corporelle, voix), rester centré sur l’expérience de l’autre (en calibrant)
(Et reconnaître les différences entre ce qu’il dit et ce qu’on pense soi-même).
Prolongements :
1.carte du groupe :
.Qu’est-ce qui a fait que ce processus d’évaluation a été enrichissant pour moi ? (travail individuel : écrire quelques mots).
Recopier ces quelques mots au marqueur sur une feuille qu’on épingle au tableau en un endroit qui tient compte des feuilles déjà là (proximité - distance)
On maintient au centre un espace vide où pourra prendre place les concepts centraux.
Si c’est adéquat, les placer deux axes :
2. pont vers le futur.
Par 2 : A donne sa feuille avec son critère à B.
A pense à une situation future où il imagine ne pas être d’accord avec un élève ou un collègue et ce qu’il veut obtenir par rapport à cela.
Il raconte à B.
B aide A à appliquer son "critère" d’une évaluation enrichissante à cette situation, en s’accordant à A.
Aude Limet, Dominique Godet et Michel Simonis
NOTE :
NIVEAUX DE CHANGEMENT ET D’APPRENTISSAGE.
Grégory Bateson a identifié quatre niveaux de base de changement et d’apprentissage. Ces niveaux constituent
une hiérarchie "naturelle" de niveaux d’expérience, installée dans la structure de notre cerveau, de notre langage
et de notre système de perception. L’effet de chaque niveau est d’organiser et de contrôler l’information au niveau
inférieur. Chaque niveau est plus abstrait que le niveau inférieur et a un plus grand impact sur la personne.
Robert Dilts, appliquant le modèle aux relations humaines à travers la grille de lecture de la PNL
(Programmation Neuro-linguistique), distingue six niveaux.
Ces niveaux correspondent en gros à
1. mon environnement, les contraintes extérieures (où, quand ?).
Les facteurs environnementaux déterminent les contraintes et les opportunités externes auxquelles la personne
ou le groupe doit réagir.
2. ce que je fais ou ai fait, les comportements spécifiques (quoi ?)‹
Les comportements sont constitués d’actions et de réactions mises en route dans l’environnement.
3. mes capacités, les stratégies utilisées et les états de conscience dans lesquels je me mets (comment ?)
Les capacités donnent une direction aux comportements au travers de "cartes mentales", de plans et de
stratégies.
4. mon système de croyances, les valeurs et les significations (pourquoi ?).
Les croyances et valeurs fournissent le renforcement (motivation et permission) qui soutient ou discrédite les
capacités.
5. qui je suis, l’identité (qui ?)
L’identité détermine l’intention ou la direction générale (mission) et façonne les croyances et valeurs au travers
du sens de Soi.
Un sixième niveau, au delà de l’identité, correspond à la dimension trans-personnelle, les liens avec ce qui me
dépasse, ce qui est plus grand que moi, quelque soit le nom qu’on lui donne : énergie cosmique, Pachamama, le
divin sous ses différentes formes, le grand tout...
Chacun de ces processus implique un niveau différent d’organisation et d’évaluation, sélectionnant et utilisant
l’information des niveaux inférieurs. De cette façon, ils forment une hiérarchie.