Démarche intéressante à faire vivre aux parents en réunion de parents
Michel Simonis et Eugnéie Eloy
Basée sur une recherche de Palaccio-Quintin (Franco-suisse) et une conférence de Philippe Meirieu
Consignes pour le groupe A : les attitudes suivantes s’opposent deux à deux.
• trouvez les couples d’opposés et cherchez un exemple d’intervention pour illustrer chacune des attitudes. (travail individuel (10 min.) puis partage et discussion en groupe.
a - Aider à l’exploration.
b - Donner du feed-back (information en retour) négatif.
c - Expliquer directement ce qu’il faut faire.
d - Encourager à anticiper les conséquences d’une action.
e - Informer sur des programmes.
f - Faire reformuler : "qu’as-tu voulu dire ?, es-tu sûr que c’est ça qu’il t’a dit ?, redis-moi ça ?, qu’a-t-il dit, ton prof. ? redis-le moi..., redis à ton voisin..."
g - Donner du feed-back (information en retour) positif.
h - Evaluer extérieurement les résultats.
i - Adopter ou rejeter, avec un "c’est bien" ou "c’est mal".
j - Encourager à l’auto-évaluation.
Consignes pour le groupe B : les interventions suivantes s’opposent deux à deux.
• trouvez les couples d’opposés.
• Comment caractérisez-vous l’attitude sous-jacente à chaque intervention ? donnez pour chacune un verbe d’action dans une expression.
(travail individuel (10 min.) puis partage et discussion en groupe.
1. "Samedi, Nicolas, tu va ranger ta chambre, puis nous irons faire des courses et seulement après, tu pourras aller chez Valérie."
2 "Pour faire un bateau, il faut que tu prennes une planchette, puis que tu fixes un bois pour faire un mât, et après, tu..."
3. "Tu n’aurais pas dû découper cela comme ça, et cette couleur, c’est affreux !
4. "Tu t’es disputée avec Nicolas ? je ne comprend pas ce que tu veux me dire, Valérie, redis-le autrement, avec d’autres mots."
5. "Tu veux faire un bateau ? cherche un peu comment tu ferais bien."
6. "Quand tu as dit cela à Nicolas, juste à ce moment-là, tu as vu comme il s’est détendu et puis t’a souri ?"
7. "Ta chambre est mal rangée, Nicolas, tu n’iras pas chez Valérie."
ou "ta chambre est bien rangée, tu peux aller chez Valérie."
8. "ton bateau, est-ce qu’il flotte ? vérifie un peu."
9. "Que va-t-il se passer si tu continues à te disputer tout le temps avec Valérie ?"
10. "Ton bateau est bien fait. Mais il est un peu de travers. Là, je vois que la peinture ne tient pas bien., mais par contre, la voile est bien mise."
Recherche Palaccio-Quintin (Franco-suisse)
Deuxième étape : les deux groupes se réunissent et se mettent d’accord sur les attitudes qui favorisent la réussite et celles qui la freine. Comment résumeriez-vous l’ensemble des attitudes favorables et l’ensemble des attitudes défavorables ?
(cf. texte extrait d’une conférence de Philippe MEIRIEU à Liège le 8.10.92)
QUI REUSSIT BIEN A L’ECOLE ?
Quel est l’environnement familial des enfants qui réussissent bien et quel est l’environnement familial des enfants qui réussissent moins bien ?
Quel est le comportement type des familles des uns et des autres, quelles différences y a-t-il dans leur environnement éducatif ?
Voici quelques constantes qu’on retrouve dans toutes les recherches.
Les enfants qui réussissent bien ont un environnement éducatif, des parents, frères ou soeurs, grands parents, voisins... qui1. aident à l’exploration.
2. qui encouragent à anticiper les conséquences d’une action 3. encouragent à l’auto-évaluation. 4. donnent du feed-back positif. 5. font reformuler : "qu’as-tu voulu dire ?, es-tu sûr que c’est ça qu’il t’a dit ?, redis-moi ça ?, qu’a-t-il dit, ton prof. ? redis-le moi..., redis à ton voisin..." en résumé, qui leur posent des questions. |
Les enfants qui réussissent moins bienont un environnement éducatif, des parents, frères ou soeurs, grands parents, voisins... qui1. informent sur des programmes.
2. expliquent directement ce qu’il faut faire. 3. évaluent extérieurement les résultats. 4. donnent du feed-back négatif. 5. adoptent ou rejetent, avec un "c’est bien" ou "c’est mal". en résumé, qui leur donnent des réponses. |
NB. Il n’existe aucune corrélation entre le temps passé aux travaux à domicile et la réussite scolaire.
Par contre, il y a une corrélation considérable entre une attitude qui fait réfléchir l’enfant (par exemple sur des événements familiaux) et la réussite scolaire. Si l’on développe les occasions d’exercer la pensée critique, l’enfant devient plus intelligent et, en conséquence, il réussit mieux.
Philippe Meirieu,
Liège, Palais des Congrès, le 8 octobre 1992