Animation : Michel Simonis
Introduction
De plus en plus d’enseignants s’intéressent, découvrent, utilisent les schémas heuristiques et les mandalas dans leur classe comme outil de concentration, de recentrage, de réharmonisation, ou d’organisation de la pensée. Ces techniques, qui servent aussi à l’éveil sensoriel, à l’optimisation des conditions d’écoute et d’attention, de compréhension et de mémorisation, il serait dommage que les acteurs PMS les ignorent.
Note : au cours de l’atelier de Bütgenbach, nous nous sommes centrés essentiellement sur le mandala. Nous n’abordons les schémas heuristiques que dans des ateliers plus approfondis.
Résumé
Le mot MANDALA désigne une image organisée autour d’un point central. C’est une manifestation symbolique de la vie, du psychisme et de la croissance à partir d’un point nourricier.
Moyen pédagogique d’organisation de la pensée, et outil de ré-harmonisation, le mandala s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Sur le plan personnel comme dans les classes et les cours, il aide à s’organiser contre la dispersion, à se consolider, à se "recentrer". Il peut être un vecteur de découverte et de compréhension inter-culturelle. Il peut amener à la prise de conscience des axes qui fondent les choix fondamentaux de vie.
intérêt à la fois pédagogique et psychologique.
– ré-harmonise, détend, recentre et éveille la créativité.
– mais aussi : développe la confiance en soi, amène à plus de tolérance, ouvre au silence.
– et encore : favorise les apprentissage (écoute, compréhension et mémorisation en s’adressant au cerveau tout entier et en en libérant l’énergie).
– peut servir aux élèves, aux professeurs, aux agents eux-mêmes.
– à des fondements théoriques sérieux (neuropédagogie, BUZAN, JUNG...)
Différentes applications des Mandalas et des schémas heuristiques en pédagogie peuvent être envisagées (pratique dans les classes, individuellement ou avec des groupes informels, comme activité créatrice dans l’école ou comme insertion dans des processus de choix vocationnel et d’orientation), tant dans l’enseignement professionnel que dans l’enseignement fondamental ou l’enseignement spécial.
Bases théoriques
Notamment la "neuro-pédagogie"(passerelle entre les neurosciences et la Pédagogie) :
• Hélène TOCMÉ-FABRE : "J’apprend, donc je suis", Ed. d’organisation,
• Linda WILLIAMS, "Deux cerveaux pour apprendre", Ed. d’organisation,
• Tony BUZAN, "Une tête bien faite" et "Dessine-moi l’intelligence" (1996), Ed. d’Organisation,
• Brigitte Trankiem, "Stress, Attention, Action", (1995) Nathan pédagogie dans la collection "Outils pour la classe".
• Marie PRE, "neuro-pédagogie et Mandala", livret d’accompagnement aux fichiers "mandalas".
Fichiers Mandalas de Marie Pré : outre "neuro-pédagogie et Mandala", et un deuxième livret d’accompagnement "Dessin centré, mandala, dix années d’expérimentation, données pratiques et témoignages", huit fichiers de mandalas à colorier sont édités par "diffusion Marie Pré", l’hermitage, 14 380 St SEVER - CALVADOS (France).
Pour la Belgique, commande possible auprès de la librairie "Le tiers du quart", rue Netzer, 7, 6700 ARLON (tél. /Fax : 063 / 23 66 26) et dans la plupart des librairies du réseau des libraires pour enfants.
Adresse du site "Diffusion Marie-Pré" : www.hermitage-atelier.com
Note explicative complémentaire.
Les techniques de "recentrage", ici et là expérimentées dans les classes : relaxation dynamique, exercices d’évocation mentale et de concentration, yoga à l’école etc... tentent de rééquilibrer, de calmer, de réunifier les élèves de nos classes de plus en plus nombreux à se montrer mal dans leur peau, agités, dispersés, souvent incapables de se concentrer.
"L’une des pistes de recherche consiste à introduire dans les classes et à la maison le coloriage, le dessin, la création de MANDALAS.
Le mot MANDALA désigne une image organisée autour d’un point central. C’est une manifestation symbolique du psychisme humain. Les hommes ont créé, de tous temps, des mandalas : plans des villes, décoration des armes, des bijoux et des vêtements, rosaces des cathédrales. La nature nous offre de nombreux exemples de mandalas : depuis l’organisation des fleurs jusqu’à celle du système solaire. Les enfants les dessinent spontanément : c’est l’organisation de la vie à partir d’un point germe. Le mandala possède une double efficacité : conserver l’ordre psychique, le rétablir s’il a disparu. Le rappel du centre, implicite à chaque moment du travail, unifie et rééquilibre.
Le mandala s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Leur suggérer d’approfondir cette pratique, c’est les aider à s’organiser contre la dispersion, à se consolider, à se "recentrer".
Le travail proposé est directement relié à la neuro-pédagogie qui tente d’établir une passerelle entre ce que l’on sait actuellement du fonctionnement cérébral et les situations scolaires d’apprentissage. Cette nouvelle "Science de l’Éducation" propose des pratiques pédagogiques et des outils adaptés à ce fonctionnement. Le mandala fait partie des techniques de "recentrage" qui permettent à l’enseigné et à l’enseignant de se mettre dans les meilleures conditions de calme et de vigilance pour aborder l’effort cérébral". (Marie Pré)
Expérimenté dans le milieu scolaire et éducatif, le travail sur le MANDALA s’ajuste de manière concrète aux recherches concernant la neuro-pédagogie, la Gestion Mentale, la PNL et les autres disciplines s’intéressant à la prise l’information et à l’apprentissage.
"Le mandala, terme sanscrit signifiant cercle, est une figure symbole organisée autour d’un centre et inscrite dans un surface définie.
Des éléments sont disposés autour de ce centre, en symétrie ou en complémentarité et toujours en harmonie pour construire une unité cohérente et stable.
Le mandala, ou le schéma heuristique centré, par ses valeurs ordonnatrices et associatives devient outil pédagogique : il aide à organiser, regrouper, sélectionner, relier. Ses domaines d’application sont variés (recherche d’idées, étude d’énoncés, élaboration d’un thème, construction d’une mémoire forte...)
le mandala est un outil de rééquilibrage et de réharmonisation psychique : le coloriage de mandalas apaise l’agitation mentale, favorise le retour au calme, aide à faire l’expérience du silence habité." (Brigitte TRANKIEM)
Avertissement final.
Il n’est évidemment pas question de faire l’économie d’une interrogation sur les conditions de vie des apprenants et des enseignants, le stress et la "violence institutionnelle" dans les écoles et à l’extérieur. Il ne s’agit pas pour nous de mettre des emplâtres sur des jambes de bois, ni de tenter de masquer une réalité par des "trucs" pédagogiques qui ne remettent fondamentalement rien en question. Comme pour d’autres pratiques (le PRODAS, par exemple), nous pensons qu’elles peuvent être associées utilement à de vrais changements pédagogiques et à de solides prises de conscience des réalités dans lesquelles vivent les jeunes et les adultes. Nous pensons qu’en outre, utilisées "franchement", sans détournement des fondements théoriques de départ, ces techniques sont susceptibles d’apporter des prises de conscience bien plus profondes qu’on l’imagine et d’instaurer un véritable antidote au stress et à la violence larvée qui règne parfois dans les établissements et les classes.
Précisons enfin que nous ne considérons le mandala ni comme une panacée ni comme un support universel de la pensée. C’est un outil parmi d’autre, qui prend place dans un éventail de pratiques favorisant le recentrage et l’écoute.
Michel Simonis
2006