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PRESUPPOSES DE BASE de l’atelier ENFANT MAGIQUE

Introduction (Juillet 2016)

Ces présupposés de l’atelier, basé sur le livre de Joseph C. Pearce, dont la traduction française est parue en 1982, je les ai rédigés à l’époque, il y a donc près de 30 ans.
Certains sont des évidences. Quand je les relis aujourd’hui, je n’y trouve rien à corriger, rien de démodé, rien qui ne soit toujours d’actualité. Peut-être même, pour certains d’entre eux encore plus actuels qu’avant.

Petit exercice pour les lecteurs : cherchez quels points paraissent les plus nécessaires pour l’éducation aujourd’hui. Et aussi lesquels sont les plus ignorés, négligés ou même combattus dans les cénacles familiaux (Ligue des Familles, Fondation Dolto…) et scolaires (CGé, Toute autre école…).

Autres démarches intéressantes : chercher les convergences et les divergences avec d’autres projets pédagogiques (Freinet, Education nouvelle, Montessori, Steiner,…) ou les travaux autour de l’Ecole de l’excellence de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

De toute façon, j’y vois aujourd’hui matière à développement, comme autant de stimulants à l’écriture, car les acquis d’il y a 20 ou 30 ans semblent avoir fondu comme neige au soleil : les jeunes parents ne savent plus. On a oublié. Il n’y a pas eu, il me semble, de solide transmission de génération à génération (sauf dans les milieux privilégiés – ce qui accentue le fossé social) et il faut sans doute retricoter ce qui s’est effiloché au cours du temps, tout en s’appuyant sur les acquis et les nouvelles pratiques qui ont émergé depuis lors (nouvel environnement, nouvelles problématiques, nouvelles façons de réagir, nouvelles pratiques culturelles, nouveautés qui sont dans l’air du temps, dont certaines sont d’indéniables progrès sur ce qu’on faisait le siècle dernier).

Si on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain, on peut retisser ces nouveaux acquis avec les anciens présupposés, à considérer – peut-être – comme des principes qui guideront la réflexion.
Et confronter ces « vieux » principes avec les nouveautés comme l’internet ou les réseaux sociaux, etc. Quand je dis confronter, je ne veux pas dire opposer mais chercher des synthèses (Cf. Edward De Bono. Voir la note)

Je vois beaucoup de convergences avec la « charte » pédagogique du mandala élaborée par Marie Pré, ou avec l’Education nouvelle.

Nous avons donc là une colonne vertébrale, qui n’est pas à prendre comme un dogme, mais comme stimulant à la réflexion, par exemple comme fils conducteurs pour l’animation de groupes de discussion avec les parents et les éducateurs, dans le cadre des nouvelles « parentalités ».

1. Les enfants peuvent nous enseigner énormément de choses si nous sommes prêts à apprendre d’eux.

2. Les enfants, quelque soit leur culture, perçoivent plus que nous.

3. Ils touchent, goûtent, regardent, écoutent, sentent et devinent puis le plus souvent, perdent tous ces dons naturels à partir de sept ans… sauf s’ils restent en relation avec leur corps et le monde vivant et que leur cerveau intuitif garde le contact avec le courant vital de la terre.
Pour cela, il faut qu’on leur ait laissé expérimenter, vivre le contact avec la nature et les choses vivantes, les objets du monde environnant, sans que les adultes aient définis à leur place et à l’avance ce qu’ils expérimentent.

4. Nous pouvons apprendre – ou réapprendre – à être attentifs aux enfants et à l’enfant en nous.
Réapprendre l’écoute de notre propre corps nous évite des erreurs éducatives, nous aide à retrouver nos besoins véritables, la sagesse du plan biologique (naturel) de notre « cerveau ancien » et diminue nos inquiétudes.On peut apprendre à regarder, à écouter. On peut aussi réapprendre à sentir, à toucher, à goûter, à être attentif à soi-même et à l’enfant.

5. L’enfant apprend plus et mieux s’il se sent en sécurité.

6. L’enfant se sent en sécurité s’il peut « revenir en arrière », retrouver ce qu’il connaît bien, sa maman, ses jeux, après chaque nouvel apprentissage.

7. C’est le va et vient entre l’exploration du monde encore inconnu (tension-excitation) et le retour à un monde de pleine sécurité (détente) qui favorise le mieux le développement de l’intelligence et les apprentissages.

8. Comme ils perçoivent plus que nous, les enfants sont doués de finesse pour prévoir nos réactions et même les orienter.
En retrouvant les talents que nous avions quand nous étions petits, nous pouvons cesser de nous faire avoir.
Nous pouvons respecter les perceptions de l’enfant en ne cherchant pas à corriger ou à mettre en doute ce qu’ils disent mais en essayant d’en savoir plus.

9. L’enfant n’est pas un être à corriger, à rectifier, à redresser, il n’est pas « une erreur de la nature » que nous devons réparer pour l’adapter à la société.
Nous sommes des jardiniers, pas des vérificateurs ou des contrôleurs de fabrication. L’enfant est doué de puissance vitale que nous avons à protéger, à guider, à apprivoiser.
L’effort ne s’oppose pas au plaisir : habituer l’enfant à l’effort n’est pas briser son plaisir, au contraire.

Note : « C’est en constatant les limites des représentations de notre culture occidentale et surtout les conséquences nocives de notre pensée cartésienne sur la résolution de conflits que Edward de Bono en est venu à chercher d’autres pistes. Il nous rappelle ainsi que notre culture base son raisonnement sur les principes de thèse, d’antithèse et de synthèse ce qui rend notre pensée plus à même de créer de la contradiction que des solutions créatives. Pour lui, l’énergie est bloquée dans les joutes oratoires et le besoin de démontrer qui a raison. Ce qui nous prive de la capacité d’envisager des formules d’intégration des contraires permettant de trouver des pistes inédites et de focaliser l’énergie pour sortir du conflit.
Il n’est pas question de revoir totalement notre mode de pensée mais davantage de lui faire faire un peu de gymnastique intellectuelle afin d’acquérir d’autres réflexes plus efficaces en situation de conflit. »

Voir aussi http://www.creativite.net/conflits-comment-les-resoudre-edward-de-bono/

Cette entrée a été publiée dans Education, et marquée avec éducation, parentalité, psychologie de l’enfant, le 3 août 2016 .
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