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Partage d’articles et d’outils personnels

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Etre bien disposé (et disponible) pour évaluer

Outils mentaux pour une bonne disposition d’esprit

Chez l’enseignant et chez l’enfant :

- Etre persuadé que toute personne est un être en évolution, en progrès, en développement.
  Croire dans le potentiel de chacun.
  Savoir qu’il y a des fonctions qui sont déjà parvenues à maturation, et d’autres qui sont en train de mûrir, et celles-ci ne se voient pas nécessairement.
  Se dire qu’il y a des choses qu’on sait déjà faire seul, des choses qu’on ne sait encore faire qu’avec l’accompagnement ou la présence d’un autre enfant ou d’un adulte, et des choses qu’on ne sait pas encore faire du tout, ou qu’on n’est pas encore prêt à faire, mais qui sont peut-être en train de mûrir.

A faire adopter par l’enfant :

- "Je suis plus que ce que je fais".
 "le temps travaille pour moi".
 "l’évaluation et le feedback (information en retour sur ce que j’ai fait) me font évoluer".

Attitudes de base dans le dialogue individuel

L’enseignant : se met en harmonie verbalement et physiquement avec l’enfant, a ses sens ouverts et tient compte des réactions verbales et non verbales de l’enfant.

L’enfant : parle de ce qu’il fait.
Tandis qu’il évoque le passé, le présent ou le futur, il se compare à lui-même (pas à quelqu’un d’autre) à travers le temps.

Etat interne (émotionnel) à adopter tout au long du processus.

Chez l’enseignant et chez l’enfant :
 Estime de soi et de l’autre.
 curiosité, intérêt, excitation.
 goût de la découverte.
 confiance dans le futur.

Processus interne (schéma de pensée)

Comparaisons entre le passé et le présent en vue du futur.
Comparaison de l’enfant par rapport à lui-même.
Pour le passé : rechercher ce qui est acquis et ce qui manque (être très précis, spécifique, concret).
Pour le présent et le futur : rechercher ce qui est à acquérir (être très précis, concret).

Le but visé :

Un contenu bien précisé à l’avance tant pour soi-même que pour l’enfant.
Des critères bien précisés également (sensoriellement, comment saura-t-on qu’on est arrivé au but recherché).

Quelques exemples de questions.


 D’après toi, où es-tu arrivé ? où n’es-tu pas arrivé ? en quoi oui ? en quoi non ?
 Que pourrais-tu faire ? que pourrais-tu faire d’autre ?
 De quoi as-tu besoin ? que te manque-t-il ?
Si l’enfant ne sait pas sortir du passé ou du présent :
 Rappelle-toi comment tu faisais avant, en quoi tu as progressé, ce que tu sais en plus...
 Rappelle-toi en quoi tu es devenu différent (savoir être), tu fais les choses différemment (savoir faire), en quoi tu sais plus ou autrement les choses (savoir).
Si l’enfant ne sait pas s’ouvrir au futur :
 comment pourrais-tu t’y prendre ?
 Que feras-tu que tu ne sais pas pour le moment ?
 Élaborer des tâches réalistes et prioritaires.
 déterminer le travail personnel à faire.

Questions pour amener l’enfant a avoir un cadre de référence interne

c’est-à-dire que le critère d’évaluation soit progressivement entre ses mains, et pas seulement entre les mains desadultes) :
 comment sais-tu que tu es en train de réussir quelque chose ? comment vas-tu le savoir ? (à quoi vois-tu, entends-tu, sens-tu que...?)

 comment sais-tu que quelqu’un d’autre qui réussit bien quelque chose est bon en..., ou bon à... (à quoi vois-tu, entends-tu que...?)
 comment sais-tu que toi-même tu es bon en... , ou bon à...

 comment sais-tu que quelqu’un est certain de réussir ?
 comment sais-tu que toi, tu es certain de réussir quelque chose ?
 comment sais-tu que ton équipe, ton groupe, êtes certains de réussir quelque chose ?

 comment vas-tu augmenter tes chances de succès ?
 comment collectivement, en équipe, allez-vous augmenter vos chances de succès ?

Autre procédure intéressante :

Distinguer les contextes d’efficacité et les contextes d’inefficacité.
et faire la différence entre les deux pour les quatre points suivants :
 que voulais-tu faire ou obtenir comme résultat ? (objectif)
 comment savais-tu que tu étais en train d’obtenir ce que tu voulais ou non ? (critères)
 qu’as-tu fait précisément pour obtenir ton résultat ? (opérations)
 qu’as-tu fait quand tu n’obtenais pas ce que tu voulais ou que tu n’étais pas suffisamment satisfait du résultat ? (alternatives, flexibilité)

Rappelons-nous que :

1. Apprendre, c’est comprendre.

2. Comprendre, c’est trouver du sens.

3. Trouver du sens a toujours une dimension relationnelle : cela se fait toujours à travers une relation à quelqu’un d’autre. Le sens qu’on trouve ou qu’on construit doit être partagé (il n’a de sens que s’il correspond au sens que les autres donnent aussi, donc s’il y a une "résonnance culturelle").

4. Apprendre, comprendre, donner du sens se fait toujours dans un certain contexte, et le contexte influence la manière de comprendre et ce qu’on comprend.

5. Le contexte de l’apprentissage est toujours social, culturel et affectf.

6. Le savoir - le sens donné aux choses, à la réalité - est à la fois un savoir construit et un savoir en construction. Il évolue et est appelé à être remis en question. Il est provisoire.

Michel Simonis

Sources :
Monique Esser (Synergie)
M. Simonis, "La PNL, outil de différenciation",
module de formation Focef-Liège
1997 - 2004