... un rêve !
(encore à l’état embryonnaire)
Une école pour apprendre à regarder le ciel, à rêver, à créer un poème, un dessin ou une danse. A entrer en relation, à nouer des amitiés, à découvrir sa place dans le monde, à jouer un rôle social, à trouver et à garder son travail, à créer et à maintenir une relation amoureuse, un couple...
A mieux nager, à mieux marcher, à mieux manger, à mieux se caresser, à mieux se dire des mots doux, à mieux faire l’amour.
Une école où s’apprend l’art de vivre mieux, parce qu’on y vit bien, qu’on y a mis de la qualité dans sa vie, à assurer à ses enfants et à ses proches une qualité et un équilibre minimal pour leur permettre de se développer, de s’épanouir sans violence ni laisser faire...
Ou plutôt non. Pas une école pour apprendre, une école pour faire ensemble et ainsi apprendre, mine de rien. Et découvrir tout ce qu’on sait déjà, toutes nos capacités enfouies au fond de nous et qui se relèvent quand on se met ensemble à les partager
Non ! pas une école pour apprendre mais une école où l’on apprend, avec plaisir, parce qu’on y vit...
Une école sans examens, sans notes, sans passages de classe ni redoublement, sans fautes et sans punitions, mais seulement des essais et des réalisations, les unes réussies, les autres ratées, et où ces réalisations ratées sont considérées comme les plus passionnantes car celle-là permettent davantage de progresser, de se dépasser, de connaître (co-naître) réellement quelque chose de nouveau, (de s’approprier réellement des savoirs et des savoirs faire, et des savoirs-être nouveaux.
Une école qui part de l’action et aboutit à l’action. (mais aussi qui part de la contemplation et aboutit à la contemplation), une école qui met en mouvement, soi-même et les autres, qui postule qu’apprendre, c’est changer, se transformer et transformer le monde dans lequel on vit. Une école pour s’auto-former, s’auto-transformer.
Une école où l’on s’amuse, où l’on cherche ensemble, ou on s’essaie ensemble, où on a du plaisir même - et surtout si c’est difficile.
Est-ce que ça pourrait exister une école comme ça ?
Ça pourrait !
Oui, ça pourrait, si nous la construisons petit pas par petit pas, ensemble.
Post-Scriptum
D’ailleurs, elle existe déjà dans les têtes, dans des milliers de têtes. Et les utopies d’aujourd’hui seront les réalités de demain... si toutefois on se met à rêver ensemble. Et à partager ses rêves. Parce qu’une parcelle de ton rêve, je vais le réaliser, et une parcelle de mon rêve, je le verrai demain à l’oeuvre dans ta classe. Alors je m’en emparerai, j’y mettrai du sel et mon coeur, et tu me conduiras à aller plus loin...
Michel Simonis
Projet de texte ( non publié) pour une des plaquettes du GBEN