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RACLE Gabriel. Myopie, pédagogie et environnement

La Pédagogie interactive
Gabriel Racle, La Pédagogie interactive, Retz 1991 [1]

Voici un petit extrait significatif de son livre La pédagogie interactive

Il semble bien qu’il existe une relation entre myopie et environnement.
On a constaté que c’est à partir de l’école que bien des enfants deviennent myopes. L’étude d’enfants de familles Inuits (Esquimaux) montrent que 58 % de ceux allant à l’école sont devenus myopes, alors qu’aucun cas de myopie n’existait dans leurs familles. La myopie s’accroît, en quantité et en intensité, tout au long de la scolarisation, et elle est plus importante aujourd’hui qu’il y a 20 ans.
(C’était écrit en 1983. Qu’en est-il maintnant ?)

Selon une étude comparative impliquant un groupe expérimental de 346 enfants, ce sont les filles qui sont les plus touchées, et d’une façon générale, les enfants montrant le plus d’anxiété (J. Streff, Frontiers in Visual Science, 1978).

Des études plus récentes confirment ce point. Ce n’est pas tellement l’école qui est en cause que la tension causée par l’apprentissage. Les myopes sont des élèves qui cherchent une approbation externe ; ils se maintiennent dans un certain état de survigilance, se tendent pour ne rien perdre ; ils adoptent certaines postures et tout cela se traduit par des problèmes visuels. La correction de ces problèmes par des verres apporte bien une solution, mais cela rétrécit le champ visuel ; il peut en résulter des allergies, insomnies, problèmes posturaux, angoisses.

“La cause majeure de la myopie et d’autres problèmes visuels est la tension provoquée par les méthodes actuelles d’éducation" (R. Gottlieb, optométriste). “A l’école, on nous apprend à enregistrer l’information, à se concentrer pour la conserver, plutôt que de la laisser venir à nous.“Avec le résultat qu’on comprime, qu’on resserre sa respiration, son rythme cardiaque, d’autres mouvements physiques, même les clins d’yeux, pour se concentrer. Le myope tend à voir le monde comme incertain, et se trouve facilement enfermé dans son univers. Il ne synthétise guère, en apprentissage, il catégorise.

Dans une école du Connecticut, on a pu réduire de 50 % les cas de myopie grâce à un environnement multisensoriel. Pour Gottlieb, l’école devrait d’abord enseigner la conscience de soi, et montrer qu’une erreur partielle ,ne discrédite pas le tout. En rétablissant confiance et équilibre, nos fonctions perceptives sont à un niveau optimal. On ne saurait donc isoler les problèmes de vision de leur contexte pédagogique.

L’auteur ajoute que dans les écoles chinoises, on introduit systématiquernent des exercices pour éviter les troubles de la vision, et que les enseignants changent les enfants de place régulièrement pour éviter un conditionnement fixatif rigide. (p. 112)