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La Méthode Feldenkrais : prendre conscience de ses mouvements

C’est quoi la méthode Feldenkrais ?
"C’est une méthode d’apprentissage et de sensibilisation" a déclaré le physicien Moshe Feldenkrais lorsqu’il l’a développée il y a plus de 40 ans. "Plus précisément, c’est une méthode d’éducation somatique, c’est-à-dire la prise de conscience de la sensation du corps en mouvement" précise Chantal Mir, praticienne et membre du Collectif Feldenkrais. Mais attention, rien à voir avec la gymnastique douce ou avec le yoga.

Observer attentivement en pensée, son propre comportement, et prendre conscience de ce que l’on sent, est plus utile que la répétition. Il est faux de croire, dit Moshé FELDENKRAIS, qu’à force de la répéter, une exécution défectueuse finisse par devenir parfaite. C’est pourtant là dessus que sont basés beaucoup d’apprentissages scolaires. [1]

L’objectif n’est pas de reproduire un geste ou une posture et de chercher "à faire plaisir au prof ". La méthode Feldenkrais donne à chacun l’occasion d’explorer et cultiver sa propre mobilité, de découvrir et se servir de ses appuis. Au terme d’une séance, chacun ressent un bien-être et fluidité de mouvement.
En revisitant les mouvements du quotidien, on apprend à utiliser le juste tonus musculaire, en faisant moins d’effort inutile et en restant dans une amplitude de mouvement vraiment confortable.

On retrouve ce soucis chez Franz Veltman qui a créé l’Haptonomie :
Frans Veldman, né le 9 septembre 1921 à Flessingue (Pays-Bas), et décédé le 25 janvier 2010 en France, est un thérapeute manuel initiateur de l’haptonomie ou "science" de l’affectivité. Le terme haptonomie, dont l’étymologie grecque pourrait signifier "lois du toucher", renvoie dans un premier temps à un “contact tactile visant à rendre sain et entier”. Veldman utilise également le terme « psychotactile » pour décrire ce type de contact, puisqu’il demande tact, présence, transparence, prudence…
S’il n’y a pas à ma connaissance d’application directe de l’Haptonomie dans la scolarité (à part la manipulation des handicapés physiques scolarisés), il y a des implications dans l’état d’esprit développé par une formation à l’haptonomie, d’autant plus que le terme “psychotactile” permet d’établir un parallélisme entre le toucher affectif et le toucher relationnel : la façon dont l’enseignant entre en contact avec les apprenants va influer sur la dynamique relationnelle qui s’instaure et donc sur le climat dans lequel va baigner l’apprentissage, cette “aura”, ou atmosphère immatérielle qui jouera un rôle sur sa qualité et son efficacité.

Selon Feldenkrais, le fait de prendre conscience de comment l’on bouge peut être une clé pour se soigner voire fonctionner mieux.

Afin de permettre à un plus grand nombre de bénéficier de sa méthode, il invente une forme de pratique collective, qu’il nomme Prise de Conscience à travers le Mouvement.

"Concrètement, le praticien fait des propositions de séquences de mouvements simples mais inhabituels et conduit les participants dans un voyage sensoriel en attirant leur attention sur leur perception du corps en mouvement. On découvre ainsi qu’il y a plusieurs façons de les exécuter en fonction de sa relation avec l’environnement. Cela permet de développer une capacité d’adaptation et développer une mobilité personnelle" explique Chantal Mir.
On travaille sans chercher ses limites de façon à trouver la meilleure organisation. Pas la solution imposée par le professeur, mais un mouvement dans lequel on se sent bien, sans tension. Il n’y a aucune compétition, chacun va explorer ses propres capacités .
https://www.topsante.com/medecines-douces/therapies-manuelles/methode-feldenkrais-prenez-conscience-de-vos-mouvements-247097


Moshé FELDENKRAIS, La conscience du corps, R. Lafont, 1971 et Marabout, 1982, p. 230


Note

Moshé Feldenkrais, né le 6 mai 1904 à Slavouta et mort le 1er juillet 1984 à Tel-Aviv, est un physicien israélien d’origine russe qui fut l’un des introducteurs du judo en France dans les années 1930. À la suite d’une blessure au genou, il se tourna progressivement vers la mise au point, à partir des années 1950, d’une méthode de soins non-conventionnelle inspirée des neurosciences — qu’il appellera « méthode Feldenkrais ».
Moshe Feldenkrais arrive à Paris en 1928 où il étudie la physique, les mathématiques, la mécanique et l’électricité. Il obtient un diplôme de docteur en sciences physiques et un diplôme d’ingénieur en mécanique et électricité. Il rejoint rapidement le laboratoire du professeur Paul Langevin. En 1938, il travaille avec Frédéric Joliot-Curie, dont il est assistant.
En 1940, quand les Allemands envahissent Paris, Moshe Feldenkrais prend un bateau pour l’Angleterre. Il travaille alors pour l’amirauté britannique. Il aurait fait partie de l’équipe qui met au point le sonar.