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Fondamentaux théoriques 1 : J. Ch. Pearce, l’Enfant magique

Comme fondamentaux théoriques, je reprends ici des extraits de mon article "L’enfant magique" parus dans le Bulletin de la FCPL. [1]

Extraits de L’enfant magique (article FCPL)

Vers sept ans, l’enfant va se séparer mentalement (dans ses processus mentaux) de la dépendance directe de la mère comme base d’exploration. La terre devient alors source de pouvoir et de potentialités. Il faut pour cela qu’elle soit un lieu sûr, ce qui implique que toutes les dispositions de sécurité soient prises. Échange avec la matrice-monde permet à l’enfant la structuration d’une connaissance de son pouvoir personnel. De 7 à 11 ans, il va recréer mentalement le monde. C’est le stade du pouvoir opératoire concret. l’enfant structure une connaissance du soi (cérébro-mental et corporel) en tant que matrice, grâce à des échanges physiques avec le corps physique de la terre : quantités, qualités, forces, phénomènes physiques et naturels... Tout céla va le passionner.

Progressivement, l’enfant arrive à l’autonomie, la capacité de survivre physiquement face aux lois de la nature, grâce à une connaissance interagie de ces lois. Du moins, l’enfant devrait y arriver, si le processus naturel, matriciel, était respecté et si les adultes, en proie à leur anxiété, n’avaient substitué à ce pouvoir personnel potentiel de l’enfant, une collection d’outils dont l’effet principal sera souvent de doter l’enfant d’un profond sentiment d’incompétence personnelle.

"lorsque l’aptitude à la créativité abstraite et à la pensée pure n’évolue pas correctement, la solution n’est pas d’essayer d’imposer une pensée abstraite de plus en plus précocement comme c’est actuellement le cas. Il nous faut au contraire pourvoir à un échange multidimensionnel avec la terre où nous vivons, sans permettre que les idées abstraites interviennent ou deviennent obscures, de façon à ce qu’une structure concrète suffisante puisse se construire. C’est à partir de celle-ci que les abstractions pourront véritablement naître". (p. 36)

Quelle est la structure qui relie le crabe au homard et l’orchidée à la primevère ?
Et qu’est-ce qui les relie, eux quatre à moi ? Et moi à vous ? Et nous six à l’amibe, d’un côté, et au schizophrène qu’on interne, de l’autre ?
C’est en vous que sont les repères, les critères...

Gregory BATESON (5, p. 17) 

La plupart des espèces animales paraissent avoir des informations complexes et préprogrammées sur le monde et sur la manière d’y évoluer avec succès. Tout ce dont leurs petits ont besoin à la naissance c’est d’être EXPOSE A CE MONDE-là de façon à ce que les programmes innés soient rapidement déclenchés et mis en oeuvre.

les chercheurs qui s’intéressent actuellement au cerveau le comparent à un HOLOGRAMME, sorte de photographie qui contient la photo entière dans chacun de ses fragments. Plus le fragment est petit, plus l’image totale qu’il contient est floue.

Les chercheurs en neuro-sciences ont comparé le cerveau à un HOLLOGRAMME, sorte de photographie qui contient la photo entière dans chacun de ses fragments. Ce qui voudrait dire que le cerveau, comme hologramme du monde vivant, reflèterait les rouages du système de vie dans son ensemble. Cette image est d’abord floue, mais à chaque confrontation de ce cerveau hologramme avec une parcelle de la réalité vivante, le cerveau INTERAGIT et CLARIFIE peu à peu sa connaissance informelle du monde.

Même s’il en a dès le départ, dans la structure de ses cellules nerveuses, une image totale mais floue, le cerveau ne pourra avoir une connaissance claire d’une réalité que s’il est confronté et peut réagir avec un maximum d’aspect physique pour développer, de clarification en clarification, sa connaissance de la matrice-terre.

le cerveau serait ainsi une sorte d’hologramme du monde vivant, reflétant les rouages du système de vie dans son ensemble. Cette image est d’abord floue, mais à chaque confrontation de ce cerveau hologramme avec une parcelle de la réalité vivante, le cerveau INTERAGIT et CLARIFIE peu à peu sa connaissance informelle du monde. Le cerveau DOIT donc être confronté et réagir avec un maximum d’aspect du monde physique pour développer, de clarification en clarification, sa connaissance de la matrice-terre.

Tout ceci n’est pas qu’une vue poétique des choses. Dans "L’homme neuronal", J.P. CHANGEUX reprend à son compte une expression de J.C. YOUNG pour qui "le cerveau "est" (ou contient) une "représentation" du monde. Celle-ci s’est construite au fil des générations, par l’évolution du génome (ensemble du matériel génétique de la cellule) de ses ancêtres fossiles (p. 367), comme en témoigne "l’accroissement, au cours de l’Evolution, du nombre de représentations physiques, cartes, figurines, homoncules à la surface du néocortex" (p. 168).

On ne pourra parler de cerveau-hologramme sans parler en même temps de la terre dont il est une représentation. Pearce appelle "terre" "l’ensemble de tous les éléments matériels de la terre se trouvant à la portée de l’enfant" y compris les principes physiques qui régissent ces éléments (cf. plus loin).

L’hypothèse du cerveau hologramme est que chaque cerveau humain contient et est - de par sa structure même - une représentation floue du monde dans sa totalité, y compris toute son histoire, sa “philogenèse”, et de la terre, berceau où il a évolué d’espèce en espèce depuis des millénaires.

Il est intéressant de considérer cette analogie entre “contenir” et “être”. En effet, dans cette hypothèse du cerveau-hologramme, c’est par sa structure même que chaque cerveau humain, non seulement contient mais est lui-même une représentation floue de la terre, berceau où il a évolué d’espèce en espèce depuis des millénaires. Plus le fragment de l’hologramme (qui est une sorte de photographie totale de la réalité) est petit, plus l’image totale qu’il contient est floue, donc le petit cerveau du bébé, et disons même du futur bébé , ne peut avoir qu’une image très vague de la réalité du monde.

Chaque cerveau humain contient et est - de par sa structure même - une représentation floue de la terre, berceau où il a évolué d’espèce en espèce depuis des millénaires.

A la différence des organismes plus simples, il dispose en outre d’une partie vierge (le nécortex), page blanche où pourront s’inscrire (en un même mécanisme mental et physico-chimique) les représentations (sensorielles et motrices) de cette terre où il va vivre, au fur et à mesure qu’elles se clarifient par interaction.
Des pans entiers de ce berceau-terre ne pourront être clarifiés, faute d’interaction. Le bébé bushman n’acquerra jamais comme le petit esquimau une représentation des 20 ou 30 sortes différentes de neige et de glace, et ce dernier ne saura jamais décoder les milles et un bruits de la savanne.

On a donc une image d’une projection sur la page blanche du néo-cortex des interactions qui ont été possible pour le petit enfant, et qui dit interaction, dit perception sensorielle et réaction motrice (ou psycho-motrice)

2. Conséquences en éducation

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